Si on voulait caricaturer, être minimaliste c’est posséder moins. Bien entendu c’est un peu plus complexe que cela, mais le sujet de l’article d’aujourd’hui (et de l’épisode de podcast qui va avec) est de parler de possession. Pourquoi possédons-nous autant ? Quel plaisir trouvons-nous dans cet acte de posséder des choses, et quelles seraient les alternatives. Y’en a-t-il vraiment pour tout ?
Les raisons qui nous poussent à acheter
Acheter fait plaisir
Que celle qui ne ressens pas une once de plaisir en déballant les nouvelles chaussures ou nouveaux rideaux en revenant à la maison me jette le premier petit crayon Ikéa. Acheter, ça fait plaisir, ça procure une joie instantanée. Cette joie ne dure jamais longtemps (un achat en chassant un autre), mas franchement, de nos jours, qui voudrait se priver de ces petites joies ? L’antidote serait de se rappeler que joie n’est pas bonheur, et que ce qui est neuf aujourd’hui sera peut-être inutile ou même un poids dans quelques semaines, mois ou années.
Parce que c’est plus pratique
Quand on a besoin ou même envie de quelque chose, quoi de plus simple que d’aller faire les magasins ou d’allumer son ordinateur pour se faire livrer ce que l’on désire en moins de 48 heures ? L’achat est la réponse la plus pratique. Pas besoin de réfléchir ou de patienter ou de faire autrement, notre envie est satisfaite quasi instantanément. Pour les impatients que nous sommes, c’est parfait non ?
Parce qu’on est fier de posséder
On n’en parle pas de signes extérieurs de richesse pour rien non ? Quand on passe nos semaines à travailler loin de la maison pour s’occuper de notre famille, on a envie de montrer que ce n’est pas pour rien. Nos achats nous permettent d’envoyer des signaux à notre entourage, de manière plus ou moins assumée. Ils montrent notre réussite sociale et professionnelle, mettent en avant tel ou tel intéret qui renvoient une image positive de nous.
Par reflexe
Quand j’ai besoin ou envie de quelque chose, je l’achète non ? C’est ce que l’on a toujours vu nos parents faire, c’est ce que la publicité qui nous entoure 24h/24 nous pousse à faire. Nous vivons dans une société concentrée sur la croissance et la consommation. Les solutions alternatives ne sont pas forcément mises en avant.
Les 4 alternatives à la possession
Le prêt
Alors oui, cela dépend forcément de votre entourage. Si vous n’avez pas de famille, d’amis ou de voisins avec qui vous vous entendez bien, c’est plus difficile. Mais si c’est votre cas et que vous avez besoin de choses de manière occasionnelle (le nettoyeur vapeur, la crêpe party, des assiettes en plus pour un repas de famille) ou même exceptionnelle (une tenue de ski pour une semaine, un paddle pour le weekend), pensez à votre entourage. Alors avant d’acheter votre perceuse, pensez que sa durée moyenne d’utilisation par un particulier est de 11 minutes !
La location
Les agences de location d’outillage, de voitures ou vêtements, il en existe pour presque tout. Les locations entre particulier se portent également de mieux en mieux. Pourquoi acheter une deuxième voiture juste pour 10 jours par an quand on peut louer pour moins cher auprès d’un particulier ? Oui, cela demande un peu plus d’organisation, mais à la fin on est gagnant (pas d’assurance, de frais d’entretien ou de parking). Il y a aussi la pseudo location. C’est ce que nous faisons tous les ans pour les équipements de ski des enfants : on achète en seconde main (auprès de particuliers ou de magasins de seconde main), et quand c’est trop petit et comme c’est toujours en très bon état, on le rapporte au magasin pour être vendu à nouveau.
Les abonnements
Que ce soit pour des vêtements, des livres ou des jouets ou jeux de société, si vous êtes de gros consommatreur.trice.s de certains objets, pensez à l’abonnement. Nous utilisons la bibliothèque toutes les 2 semaines, et la ludothèque toutes les semaines. La nouveauté est toujours là, on ne se lasse pas, et surtout on ne stocke pas ! Allez voir du côté des bibliothèques d’objets comme la trucothèque de Neuchatel.
Le questionnement
Le meilleur achat est celui qu’on ne fait pas. Donc on se pose la question quand on a envie d’un nouvel objet est : comment ferais-je sans ? Souvent on trouve une alternative. On peut utiliser un substitut, faire autrement ou bien faire sans. Dès fois l’achat est incontournable. Mais si on veut vivre avec moins, il faut se poser la question et vraiment réfléchir à une alternative.
Le but n’est pas de ne rien posséder, mais de posséder mieux. De faire nos choix de manière délibérée non automatique.
Le podcast

Un épisode par semaine pour parler de minimalisme et de désencombrement en famille. Des méthodes, des astuces, des réflexions, toujours dans la bonne humeur.
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