Ce sont les objets les plus difficiles à trier. Mais avec les années, ces objets s’accumulent, nos goûts et mode de vie changent, et nous sommes régulièrement confrontés à leur tri (voir tous les jours quand vos enfants vous offrent des dessins tous les jours comme si c’étaient des Picasso).
Je vous résume ici les stratégies que j’ai lues et adoptées pour me guider dans mon choix lors ce que je suis confrontée à un tel objet. Je ne sais plus qui a dit quoi dans quel livre (je mélange déjà le prénom de mes fils alors bon), je vous recommande de tous les lire pour être sûr.e.
S’interroger sur la raison d’être de l’objet
Pourquoi ma grand-mère m’a envoyé cette carte d’anniversaire le jour de mes 10 ans ? Pour que je la relise 30 ans après, ou pour me dire qu’elle pense à moi le jour en question ?
Le plaisir procuré par ce bonhomme en pâte réside-t-il dans sa fabrication, ou bien dans son exposition ? Beaucoup de créations d’enfants sont faites pour développer leur sens artistique, leur motricité, etc. Le but n’est pas de l’afficher sur le frigo ou le garder dans une boite forever.
Se demander pour QUI on garde cet objet
Pour faire plaisir à tatie quand elle vient rendre visite ? Que se passe-t-il s’il n’est plus là la prochaine fois ?
Pour les enfants plus tard ? Ne pas confondre nos souvenirs de leur enfance avec LEURS souvenirs d’enfance (Descartes, sors de ce corps). On peut laisser les enfants choisir leurs souvenirs, et ne pas imposer les nôtres. Je n’ai pas envie de les encombrer avec mes souvenirs, ils auront assez des leurs.
Se demander si l’on peut activer les souvenirs autrement
Le but d’un objet sentimental est de réactiver un souvenir. Mais ont peut penser à des manières de réactiver le souvenir, sans garder l’objet. Les enfants se sont pris en photo avec certains de leurs jouets avant de les donner. La photo réactivera le souvenir aussi bien que l’objet lui-même. Et si la photo défile sur l’ordinateur, le souvenir sera réactivé plus souvent que si le jouet est gardé dans le grenier (et si vous avez regardé Toy Story, vous saurez que les jouets sont tristes quand on ne joue pas avec).
Regarder si je n’ai pas un “doublon sentimental”
Si j’ai envie de me souvenir de mes soirées d’adolescence (j’aime me souvenir des grands moments de gênance, j’ai l’impression d’avoir fait des progrès dans ma vie), ais-je vraiment besoin d’avoir 200 photos floues et surexposées ? Deux ou trois ne suffisent-elles pas à me replonger dans les souvenirs de camping-bières-tièdes ?
J’habite loin de ma famille. Ais-je besoin d’avoir leurs photos, leurs cadeaux ou autres souvenirs en nombre dans toutes les pièces ? Je ne penserai pas moins à eux si je ne garde qu’une photo dans l’entrée.
Si j’ai le choix entre garder un objet purement décoratif ou bien un objet utile pour me rappeler un endroit, un moment ou une personne, je garde l’objet pratique. Pas besoin d’avoir 3 fois le même souvenir sous 3 formes différentes.
Détourner l’objet pour garder le souvenir, sans stocker l’objet dans un placard
Les enfants ont transformé quelques vêtements fétiches en peluches de leur création. Ils ont appris à se servir de la machine à coudre, ont un objet qu’ils adorent, et moi cela me fait penser à quand ils étaient petits et mignons #lestempschangent. On peut faire la même chose avec plein de vêtements, en faire des coussins, des tissus d’emballage de cadeaux, etc.
On peut laminer des cartes, des dessins, et en faire des sets de table, ou bien en faire un collage géant, l’encadrer et l’utiliser ne décoration dans la chambre des enfants (belle idée, je rend à ma soeur ce qui appartient à ma soeur). On peut utiliser un vieux plateau comme vide poche sur le meuble de l’entrée.
Avec un peu d’imagination, il y a mille et une manière de garder sans condamner les objets dans une boite ou un placard.
S’interroger sur les sentiments liés à se souvenir
Tous les souvenirs ne sont pas forcément 100% positif. On garde certaines choses par loyauté, pour faire honneur aux personnes, souvent les personnes disparues. On ne veut pas les oublier, et c’est normal. Au décès de mon grand-père, je n’ai demandé qu’une ou deux choses, qui me rappelle de bons souvenirs. Je serais incapable d’être apaisée chez moi si j’étais entourée d’objets qui me rappelle mon grand-père dans toutes les pièces. Le tableau dans mon salon me fait penser à lui tous les jours, sans être submergée par un deuil dur à faire.
Je vous laisse avec une réflexion (je crois de The Minimalists). Les souvenirs ne résident pas dans les objets, ils résident en nous.
Livres qui pourraients vous interesser et qui me guident tous les jours
“Le grand débarras”, Nagisa Tatsumi
“A year of less”, Cait Flaunders
“La magie du rangement”, Marie Kondo
“Le minimalisme au quotidien”, Joshua Fields Milburn
“Aimer les gens, utiliser les choses”, Joshua Fields Milburn, Ryan Nicodemus
Pour aller plus loin
Le podcast

Un épisode par semaine pour parler de minimalisme et de désencombrement en famille. Des méthodes, des astuces, des réflexions, toujours dans la bonne humeur.
La liste de tri

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