Le plus casse-pieds avec les repas, c’est que ça ne s’arrête jamais. Et autant les choses comme le ménage peuvent se déléguer tôt et facilement, autant l’élaboration et la fabrication des repas, c’est plus difficile. Mais pas impossible à celles et ceux qui veulent avoir la paix responsabiliser leur marmaille ! Voilà comment nous gérons tous les aspects des repas avec nos 3 ogres. Comme nos systèmes ont changé en fonction des besoins de la famille, et surtout des pays où nous vivons, je vous les présente dans l’ordre chronologique, façon évolution Pokémon (je vous avais déjà prévenu, je suis sous influence geek des garçons)
L’élaboration des repas
Organisation de base (niveau Pichu) – la planification des menus. Les mérites de cette organisation ne sont plus à démontrer, on s’est vite rendu compte que pour une famille de 5, si on voulait faire attention à l’équilibre de notre assiette et de notre budget, à acheter en bonne quantité, et ne pas passer 3h à faire les courses. On s’y est mis dès la naissance du deuxième il me semble. Ça a toujours été la responsabilité de mon mari (surtout entre 2008 et 2012 où je me concentrai sur mon activité préférée: engraisser et expulser des hippopotames de mon corps) .
Evolution (niveau Pichu) – Les kits repas. Après quelques années en Nouvelle-Zélande sans cantine scolaire ni pause midi à la maison, donc avec des repas en plus à préparer à l’avance (par “repas” entendez des aliments qui peuvent se manger en 10 minutes chrono, froids, et qui résistent au transport d’un enfant de 5 ans en trottinette dont la délicatesse est digne d’un livreur UPS de mauvaise humeur), nous étions à cours d’idées. LA solution: très régulièrement, pour souffler, nous commandions en ligne des kits repas. Si vous ne connaissez pas, c’est une semaine de repas en kit livrés chez vous, avec les recettes détaillées, et les aliments pesés et prédécoupés. On gagnait en temps de courses et de préparation, nous avions de nouvelles recettes à essayer, et surtout fini la question “qu’est-ce qu’on va bien pouvoir leur faire à manger ce soir ?”. Et en bonus, on utilisait souvent les restes pour les 3 lunch box de l’école.
Méga évolution (niveau Raichu) – JOW. Nous faisons toujours les menus à l’avance depuis 2010, mais 2 fois plus vite. Et surtout, les enfants peuvent le faire aussi car nous avons enfin découvert l’application JOW qui génère les menus et les listes de course automatiquement (merci à ma petite sœur chérie pour la découverte). En Suisse on ne peut pas utiliser la fonction commande en magasin (je ferai une lettre ouverte à JOW un jour), mais tout le reste fonctionne. Les enfants apprennent à équilibrer un menu sur la semaine (non numéro 2, tu ne peux pas mettre des pâtes ou de la pizza à tous les repas), à respecter un budget (non numéro un, tu ne peux pas avoir du saumon fumé 5 fois par semaine), et à diminuer leur consommation de viande (non numéro trois, juste non, comme ça).
Les courses
Avant que je ne commence à vous expliquer notre système, je pense qu’on peut d’abord se mettre d’accord pour se dire que les courses…c’est chiant.
Niveau Pichu– le drive. On a vite vu que le drive, il n’y avait pas mieux avec des petits. Et par chance, le seul Drive de la région à cette époque-là (je vous parle d’un temps que les moins de 14 ans ne peuvent pas connaitre), était juste à côté de chez nous (merci Fastoches Courses de Vern-sur-Seiche, je ne t’ai jamais oublié même quand tu es devenu un Leclerc Drive – Hasta Siempre).
Niveau Pikachu – mon mari. Simple, efficace. Il n’y avait pas de Drive en Nouvelle-Zélande. Mauvaise surprise (ça et la pauvreté du rayon fromage…j’ai encore des flashbacks). Au début on s’est fait beaucoup livrer les courses, mais il manquait souvent des choses (et j’avais un petit talent pour commander les mauvaises quantités). Mais bonne surprise, les supermarchés étant ouverts tous les jours et jusque tard, c’est mon mari qui faisait les courses le dimanche soir, quand les enfants prenaient leur bain et mangeaient. Etant une épouse attentionnée, il m’arrivait de me dévouer de temps en temps pour avoir un break des enfants décharger mon mari.
Niveau Raichu – le gang. Arrivée en Suisse, mauvaise surprise à nouveau, les supermarchés ferment tôt, voir très tôt le samedi, et ne sont pas ouverts le dimanche (ce qui n’est pas une mauvaise chose en soit, on a juste été habitué à 7 ans de libéralisme sauvage, on se soigne). Du coup, on doit faire comme tout le monde, on y va la semaine. Mais on y va en mode mission GIGN: Un enfant pousse le caddy et scanne les articles, un parent lit la liste de course et dispatche les 3 soldats restant dans les rayons. Passage en caisse self-scanning de 30 secondes, 5 paires de bras à peu près costauds pour charger et décharger la voiture…mission accomplie.
La fabrication des repas
Niveau Pichu – Le bac à glaçons. Quand ils étaient bébés et mangeaient encore beaucoup de purée, j’ai repris la bonne vielle technique ancestrale passée de génération en génération par ma mère : le bac à glaçons. On fait les purées en avance une fois toutes les 2 semaines ou plus, et on les congèle dans des bacs à glaçons. Monsieur veut une purée carotte-petit pois ? Pas de soucis, 2 glaçons de chaque. Et avec l’âge, on augmente les doses. Méthode plus rapide et plus économique car moins de gâchis, on adapte les doses au fur et à mesure en fonction de l’appétit de chaque ogre.
Phase 2 – le Thermomix. Et oui. Je fais partie de cette secte. Enfin, je FAISAIS partie de cette secte. J’ai laissé mon 4eme enfant en Nouvelle-Zélande à une collègue, car on ne s’en servait plus que pour la pâtisserie, le bol n’étant plus assez grand pour une famille avec 3 garçons qui mangent plus que moi. Mais je dois dire que pendant les 11 ans où je l’ai eu, il a chauffé tous les jours ! Je n’ai pas trouvé mieux comme gain de temps pour préparer des repas sains. Et comme je travaillais à temps plein et que mon mari était souvent absent, cela me permettait de mettre tout en route en 10 minutes, de m’occuper des bains de enfants, et tout était prêt au bout de 20/30 minutes sans que je ne brule rien. Magique.
Phase 3 – la main à la pâte. Fini le temps béni du Thermomix (il reviendra quand les enfants auront quitté la maison, j’ai déjà hâte…du Thermomix ou du départ des enfants, je vous laisse deviner), maintenant on fait à l’ancienne, les enfants participent. Et depuis plusieurs années on perpétue la tradition familiale du côté de mon mari: on ne fait pas la cuisine le dimanche soir. Ils se débrouillent, mangent avant nous et nous on a un repas en tête à tête. A eux les pâtes et raviolis, à nous les restes des repas de fêtes.
Les repas
Phase Pichu – 2 services. Comme on a couché les enfants à 19h puis 19h30 pendant TREEEEEES longtemps, on faisait 2 services. Et comme ça, on avait un moment en tête à tête avec mon cher et tendre, ou entre adultes avec nos au pairs. Pour le débarrassage on a commencé par petites touches. Au début c’était juste leurs assiettes, couverts et verres à mettre sur le plan de travail. Puis on a ajouté 3,4 ou 5 choses en plus par enfant (comme la salière, le pichet d’eau, etc), en fonction de leur âge (on fait plus bosser les plus vieux, ils font moins de dégâts). Et grâce à nos supers au pairs Paul et Margaux qui ne se sont pas fait avoir, on a aussi pu se rendre compte (mais très tard) que nos enfants étaient des escrocs et pouvaient mettre les choses directement dans le lave-vaisselle ET essuyer la table (merci encore les amis…de notre part, pas de celle des enfants).
Phase Pikachu – 1 service. Au bout d’un moment, on a préféré coucher les garçons plus tard et faire la concession de manger plus tôt pour mon mari et moi, et ne faire qu’un service. Au bout d’un moment, c’est juste trop de travail, on avait l’impression de passer notre soirée en cuisine. Pour ce qui est de mettre ou débarrasser la table, ils font ça ensemble. Et il prennent des tours pour vider le lave-vaisselle et essuyer la table (toujours dans la joie et la bonne humeur, bien entendu).
Et voilà, c’est comme ça que ça se passe chez nous. Les repas sont souvent mes meilleurs moments de la journée, on parle de beaucoup de choses, on rigole énormément, et c’est aussi là que l’on tient nos réunions de familles. Et vous, vous gérez comment chez vous la logistique des repas?
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