Comment nous avons désencombré notre intérieur

Fermez les yeux et imaginez avec moi (enfin non, ne fermez pas vraiment les yeux, c’est juste un teasing). Un jour tu rentres chez toi, et comme souvent tu ne peux pas te poser tout de suite (et non, ce n’est pas QUE à cause des enfants). Il faut retirer le linge à plier du canapé avant de pouvoir s’y asseoir, et ranger les livres et autres sur la table basse qui t’empêchent d’y mettre tes pieds (j’ai gagné le droit de le faire le jour où j’ai connu l’enfer d’Ikéa un samedi pour meubler mon propre appart #freedom). Et ça, c’est quand tu arriveras à atteindre le salon sans faire une crise d’apoplexie car il y a des trucs en tout genre qui trainent partout. Même si tu sais que tout le monde va s’y mettre, cette fois-ci, tu dis stop, ce n’est pas pour quoi tu avais signé.  

C’est à peu près ce qu’il m’est arrivé il y a deux ans environ. Comme Ophélie Winter, ce jour-là, j’ai vu la lumière (nous n’avions pas un problème de rangement ou de temps mais un problème de surabondance d’objets), et j’y ai baigné mon âme. Le résultat de cette épiphanie ? J’ai décidé de me lancer dans le désencombrement total de la maison (couplé d’une soudaine envie de revoir clip de “Dieu m’a donné la foie” juste pour la doudoune d’Ophélie.). Je n’ai demandé l’avis de personne, je les ai mis au courant, et je m’y suis mise. Qui m’aime me suive (qui ne m’aime pas me suive un peu quand même, je ne vais pas non plus faire tout toute seule).  

Première étape – le gros oeuvre 

C’est là que Saint Marie Kondo est entrée dans ma vie. J’ai pris son livre à la bibliothèque et j’ai appliqué. Sa méthode correspondait totalement à ma situation, à savoir vouloir faire le tri de TOUTE la maison, de A à Z, objet par objet. Le cœur de la méthode est de regrouper TOUS les objets éparpillés dans plusieurs pièces en un même endroit, puis de se mettre à trier en utilisant, entre autres, la fameuse technique des émotions (“est-ce que cet objet m’apporte de la joie”, technique à laquelle la méthode est trop souvent réduite). On exerce son muscle du tri petit à petit en commençant par les catégories plus faciles à trier (les vêtements) et en progressant vers les plus difficiles (les papiers par exemple).  

Je n’ai pas eu de mal à appliquer la méthode car j’arrive relativement facilement à me débarrasser des choses qui m’entourent. Il fallait juste une structure, un mode d’emploi. J’étais surtout très motivée par mon objectif : me simplifier la vie (comme dirait enfant numéro deux, “je ne suis pas une feignasse, je suis un génie”). La limite de cette méthode c’est que la maison entière devient un chantier. On ne fait pas pièce par pièce comme pour d’autres méthodes, et si je m’étais plus renseigné, j’aurais peut-être fait autrement (ne le dites pas à Saint Marie !). Pour les personnes qui s’épuisent vite, ont du mal à se motiver, veulent voir leur progrès rapidement, cela peut être décourageant car il faut quelques semaines avant d’arriver au bout.  Même quel final !

Deuxième étape – pièce par pièce 

Le résultat de ce premier désencombrement a été bluffant. Non seulement en termes d’espace (on s’est débarrassé de 4 ou 5 meubles qui ne servaient plus à rien) mais surtout en termes de temps et de sérénité ! Une maison allégée, plus facile à ranger, à organiser, donc plus de temps pour se poser le soir en famille ou boire un verre avec les voisins (le but de ma vie, clairement). Nous sommes surtout repartis sur de bonnes bases pour améliorer notre organisation familiale.   

Mais un de mes nombreux défaut est d’en vouloir toujours plus. Donc j’ai encore lu d’autres livres sur le désencombrement, puis sur le minimalisme (voir mon article sur le minimalisme). J’ai découvert les 3 nouveaux piliers de ma vie de femme désencombrée :  le projet 333 (allez voir, c’est génial), le livre The Year of Less de Cait Flanders (Lisez le, c’est génial, et drôle), et le podcast de “The minimalists” (vous savez quoi faire). Grâce à tous leurs témoignages, outils et techniques (il y en a tellement !)  J’ai pu affiner le tri, mais cette fois-ci pièce par pièce. Ces ressources sont en anglais, mais il y en a plein en français également.  

Au final, nous nous sommes séparés de plus des trois-quarts de nos possessions, aidés j’avoue par la perspective non lointaine d’un déménagement à l’international et l’envie de n’emporter que le strict minimum avec nous. Ma technique est devenue simple, mais il faut aimer les problèmes de maths de CM1 : En me basant sur le fait qu’un container coûte environ 1000$ du mètre cube, sommes-nous prêts à payer souvent le triple de la valeur d’un objet pour l’emmener avec nous, et attendre 2 mois pour le récupérer ? Si la réponse est non (90% des cas), on se demande si on en a vraiment besoin, s’il apporte vraiment quelque chose, si un autre objet ne peut pas remplir la même fonction. Alors, certaines choses sont vraiment utiles (genre un économe), mais la plupart, non (genre le sac de déguisements pour des soirées déguisées qui n’existent plus).  

Troisième étape – les habitudes 

La plus simple des techniques pour ne pas se faire envahir, est : pour chaque nouvel objet qui rentre dans la maison, et ce quel que soit la nature de l’objet, 3 doivent sortir (pas en période d’installation tout de même, nous sommes arrivés en Suisse avec 5 valises et 2 metres cubes de cartons, donc bon, on ne s’est pas séparer de grand chose avant d’avoir au moins l’essentiel). 

On fait surtout des tris réguliers ; un tiroir ou une étagère par semaine, ça prend 3 minutes. Tout le monde a pris le pli, si on se rend compte qu’on ne se sert pas d’un ustensile de cuisine quand on tombe dessus par exemple, on le met dans le sac à donner.  

Surtout nous avons changé radicalement la manière dont nous achetons, en se posant de meilleures questions avant de passer en caisse. Cela prendrait trop de temps à expliquer et vous avez déjà beaucoup lu, je vous raconte ça la semaine prochaine.

Donc si ça vous intéresse, abonnez-vous!

Et bon courage dans votre désencombrement ou dans votre tri si vous voulez vous lancer. Un mauvais tri est un tri que l’on n’a pas fait, donc ne vous prenez pas trop la tête sur les techniques à suivre ou pas. Ça vaut tellement le coup, vous n’avez pas idée.  


Pour aller plus loin

Pour commencer ton tri tout.e seul.e

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Si tu as besoin d’aide

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Que tu aies besoin de conseils personnalisés et de motivation pour désencombrer ton intérieur efficacement, ou simplement de bras en plus pour trier avec toi et t’apprendre la méthode, j’ai le service pour toi.


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2 commentaires sur « Comment nous avons désencombré notre intérieur »

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