Avec 3 enfants rapprochés, les matins n’ont pas toujours été faciles. Très souvent au moment où j’arrivais au travail, j’avais déjà l’impression d’avoir fait le Vietnam (oui, je sais, j’aurais des surprises si j’allais vraiment à la guerre). J’avais passé ma matinée à courir après les enfants, leur mettre la pression pour être à l’heure, à chercher des chaussettes propres, calmer les disputes, préparer le petit dèj, perdre mon téléphone, retrouver mon téléphone, essuyer le deuxième verre de jus d’orange renversé par numéro un (TOUS les matins pendant 10 ans de sa vie ! Je crois qu’il tentait d’établir un record, c’est pas possible une telle régularité), chercher mes clefs, calmer une colère, chercher ma carte de bus…vous voyez le truc.
Maintenant, il n’y a plus de cris (j’ai une méthode, ce n’est pas de la magie noire), et tout le monde part à l’heure, sereinement (sauf quand numéro trois décide que sa vie serait mieux s’il était scolarisé à la maison mais ça, ça peut le prendre à toute heure, pas juste le matin, quelle chance), avec la table du petit dèj débarassée (notez que je n’ai pas dit essuyée, numéro un, si tu lis ce message, tu sais ce qu’il te reste à faire) et la cuisine et le salon en ordre. Alors non, on n’a pas de la chance, on a bossé pour en arriver là, et voilà comment on a fait.
Quand ils étaient tout petits, les matinées se passaient super bien, même avec un mari le plus souvent en déplacement. J’avais une organisation militaire version chaine d’assemblage PSA, donc les enfants ne pouvaient pas gâcher grand-chose, je faisais tout, je maitrisais tout. C’est quand ils ont tous été indépendants (mais pas trop) que c’est parti en vrille, à environ 3, 5 et 7 ans (Je suis pour la démocratie, l’autonomie et le libre arbitre mes chers enfants, vraiment, mais pas le matin quand j’ai un bus à prendre et que tu ne sais pas encore mettre un pantalon à l’endroit du premier coup).
On a bien essayé la technique ancestrale de dire-aux-enfants-de-faire-un-effort-parce-que-ça-peut-plus-durer, ça a eu même taux de réussite que la France à l’Eurovision. Le déclic a été une période de convalescence de 3 semaines complétement alitée pour moi. Les enfants avaient alors 6, 8 et 10 ans et on a été forcé de mettre au point un système qui au final a sauvé mes matins (Système – ten points from Maman).
Mon opération étant programmée, nous avions eu le temps de réfléchir à notre organisation. Mon mari ne serait pas là pour aider le matin (il part au travail en gros quand on se lève), et je serais clouée au lit. Voilà ce que nous avons mis en place. Mais pourquoi on n’y avait pas pensé avant (ben parce qu’avant tu avais la tête dans le guidon ma pauvre Hélène) !
- Leur faire préparer leurs affaires la veille (je ne pourrai pas aller jusqu’au sèche-linge le cas échéant)
- Les faire se lever à des heures différentes, comme ça ils ne sont jamais longtemps dans la même pièce car à des stades différents de leur préparation. Ça évite les disputes, et de se perdre en bavardage (GROS point noir de mes matins apocalyptiques).
- Acheter un micro-onde (le plus simple possible avec juste UN bouton sur lequel appuyer), le mettre à hauteur des enfants, et acheter un pot en plastique avec un couvercle pour qu’ils puissent faire chauffer leur lait tout seul sans se bruler.
- Les récompenser quand ils sont prêts avant 8h (on a un système de bons points qui fonctionne à merveille)
Et là, miracle, avec tout ce que nous avons mis en place, les matinées se passaient MIEUX que quand j’étais là…de là à dire que j’étais le problème il n’y avait qu’un pas que j’ai franchi assez vite. Parce qu`en fait, en plus de tout ce qu’on a mis en place, sans que je sois là pour leur mettre la pression, ils se sont détendus, et au final ils étaient prêts à l’heure. MAGIE ! (Oui, j’aurais dû m’en rendre compte avant mais il faut suivre, je vous ai déjà dit que j’avais la tête dans le guidon !).
Une fois remise sur pied, j’ai continué à les laisser tranquille, en me levant après eux. Ils viennent me faire des câlins au lit à tour de rôle après le petit dèj, et quand je me lève ils sont déjà soit habillés, soit en train de se laver. Avec juste moi à m’occuper, j’ai gagné du temps et je peux faire avancer des trucs chiants genre mettre une lessive en route ou nettoyer la cuisine, et ça me dégage en plus du temps le soir quand j’ai juste envie de me poser (bon, je me pose quoi qu’il arrive le soir car mon mari fait presque tout, mais vous voyez l’idée).
Et comme j’ai vite vu qu’avec de l’entrainement ils avaient souvent 25 minutes à tuer, j’ai rallongé la liste des choses à faire des enfants (mouhahaha) :
- Débarrasser la table
- Ouvrir les volets
- Ranger leur bazar s’il y en a dans le salon.
Avec tout ça, ils ont quand même tous le temps de lire avant de partir. Elle est pas belle la vie ! La moi du passé n’en croirait pas ses yeux.
Pour résumer, ce qui marche chez nous c’est, pour nous 5, la préparation la veille, une vraie routine pour chacun, ne pas se retrouver tous au même endroit au même moment, et aussi beaucoup de lâcher prise de ma part : ils vont à pied à l’école, s’ils sont en retard au final c’est leur problème. A ce jour ils n’ont jamais été une fois en retard (ils y sont souvent allés avec des vêtements plus ou moins propres mais bon, on ne peut pas tout avoir).
Et pour mon téléphone je ne le cherche plus, je mets la radio dessus dès que je me lève, comme ça je sais où il est ! Et vous, vous avez des trucs à partager pour rendre les matins sereins ?
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Le lever décalé je valide aussi. Sauf que c’est moi la 1ère debout.
J’utilise aussi l’alarme de mon téléphone pour les moments clés: fin du petit dej de n2 et n3, heure de la toilette pour n4, heure d’enfiler son manteau.
Plus de résistance, ce n’est pas maman qui décide arbitrairement, c’est le temps et ça roule !
C’est malin ton idée d’alarme pour la fin des moments clés. Ca évite en effet de rentrer dans un débat, et c’est tous les jours la même chose donc ça engraine la routine. Bien joué!