Nos astuces sur le vrai partage des tâches en famille

Je suis assez réservée quand on parle de “déléguer” comme solution pour un meilleur partage des tâches. Pour moi, déléguer c’est trouver des petits bras pour nous aider, mais tout en gardant la responsabilité de l’opération. Et moi, la charge mentale, je l’aime, mais uniquement quand elle est toute légère. Partager les tâches, c’est partager la responsabilité d’un processus, pas son exécution.  

Avec mon mari il n’y a jamais eu de soucis. Ayant été régisseur dans une vie précaire d’intermittent du spectacle antérieure, l’organisation et les responsabilités, il connait. On a chacun nos responsabilités attitrées, et on s’aide l’un l’autre dans l’exécution de ces tâches. Il est responsable des menus (donc des courses et de la liste de courses), de la voiture, de nos contrats, du sport et du suivi médical des enfants. Je suis responsable du suivi avec l’école, des vacances, de la paperasse, de notre organisation quotidienne et de notre vie sociale (si je la lui laissais on aurait vu personne depuis 2006). On partage la cuisine, le rangement et le ménage.

Avec les enfants, c’est tout un processus d’apprentissage. Il faut forcément passer par le stade délégation avant de passer à celui de partage des tâches. Ils doivent pouvoir d’abord maitriser les gestes techniques associés à une tâche avant que l’on puisse totalement s’en décharger.  

  • Phase une : tu apprends les gestes à accomplir, on vérifie et on t’aide (de moins en moins) à le faire de mieux en mieux (ex : apprendre à ramasser ses jouets et les mettre au bon endroit qui peut se faire dès qu’ils savent marcher, apprendre à passer l’aspirateur dès qu’ils ont un peu plus de biscottos) 
  • Phase deux : Tu sais ce qu’il y a à faire, et tu le fais sans mon aide, à notre demande (ex : tu sais quoi faire quand on te demande de nettoyer ta chambre de manière satisfaisante, et tu le fais seul. Râlage optionel). 
  • Phase trois : passage de relais de la charge mentale, tu sais accomplir toute cette tâche mais SANS que les parents te demande (ex : tu prends les devant quand tu vois que ta chambre est dérangée et/ou sale).  

Bon, on ne va pas se mentir, en ce qui concerne le rangement de chambre, on en est au niveau 2,5 pour Numéro 1 (il prend l’initiative mais seulement de temps en temps), et on est encore sur du niveau 2 pour les deux autres.  

Mais il y a des choses pour lesquelles ils sont sur niveaux 3 ! A leur âge, je trouve ça pas mal. Certaines sont d’ailleurs des tâches conditionnées à l’obtention de l’argent de poche.  

  • S’occuper des livres de la bibliothèque : Numéro Deux s’en charge, il doit s’assurer qu’aucun livre ne soit en retard, sinon c’est lui qui paie l’amende. Il y va seul ou avec ses frères, je ne fais absolument plus partie de ce processus. 
  • S’occuper des jeux de la ludothèque : c’est Numéro Trois qui s’en charge. Il doit en plus vérifier qu’il ne manque rien avant de rendre la boite. Les conséquences sont les mêmes qu’au-dessus.  
  • Relever le courrier : Numéro Deux s’en charge. Cela demande une vraie confiance de notre part, car je refuse de passer derrière lui au cas où, ce n’est pas le but.  
  • Les lessives : Numéro Un s’occupe de notre linge. Il nous dit quand il manque de la lessive, et c’est à lui de gérer s’il y a des retards (J’ai plus de sous-vêtements que lui donc il s’en rend compte avant que ce soit problématique pour nous, et mon mari s’occupe de ses vêtements de travail). 
  • Le ménage hebdomadaire : on a notre planning annuel du partage des tâches, chacun a sa pièce à nettoyer, on fait ça à jour fixe, tous les mois on change de pièce, et du coup cela se fait sans qu’on ait à demander. Bonheur ! 
  • Le repas du dimanche soir : On ne fait pas la cuisine le dimanche soir. Ils choisissent eux même ce qu’ils voudront se préparer le jour où on fait les courses. On ne rentre même plus dans la cuisine, ils font tout de A à Z, débarrassage compris. 
  • Préparer leurs sacs de balades ou leurs valises de vacances : je leur dis juste le nombre de jours que l’on part, s’il y a des activités de prévue, et ils font leur sac. Je ne vérifie plus depuis très longtemps. Oui, ils ont souvent oublié des trucs, et ça leur arrive encore, mais c’est en vivant avec ces conséquences qu’ils font le plus de progrès.  

Le plus grand apprentissage j’ai dû faire personnellement quand j’ai décidé de me décharger totalement de ces tâches-là, a été de ne pas faire de LEURS oublis ou erreurs MON problème. J’ai dû accepter qu’ils fassent les choses à LEUR rythme et non au mien, et surtout à LEUR manière et non la mienne. Et pour quelqu’un qui pense toujours connaitre la meilleure façon de faire les choses (il parait, c’est une rumeur encore non confirmée par les autorités), ça m’a demandé un énorme effort. Mais cela valait le coup. Non seulement ma charge mentale diminue de mois en mois, mais je suis fière de me dire qu’ils acquièrent de vraies compétences de vie qui les aideront à être des individus indépendants qui savent prendre soin d’eux, de leur lieux de vie, et des autres.  

Bon, y’a encore du boulot. Nouvelle échéance : qu’ils fassent à manger pour toute la famille une fois par semaine.  


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