Notre ami le tri – Edition vêtements

Les résultats sont tombés après des années de recherches scientifiques : plus on a de vêtements, moins on a l’impression d’en avoir. Que celle qui n’a jamais regardé son dressing dégoulinant de vêtements en expirant “je n’ai rien à me mettre” me lance le premier haut Zara. Jusqu’à il y encore 2 ans (à une vache près, j’ai une mémoire sélective qui ne retient que les paroles de jingles de pubs des années 90) c’était mon cas. Le constat était le même tous les matins, je ne savais pas comment m’habiller, et je portais toujours la même chose malgré une armoire ET une grande commode pleine à craquer. Aujourd’hui tous mes vêtements (toutes saisons confondues) tiennent dans 4 tiroirs (2 grands et 2 petits), je mets 30 secondes à m’habiller, et j’aime et me sens bien tout ce que je porte. Voilà comment j’ai fait, et surtout comment j’arrive à ne pas combler en moins de 6 mois le vide que j’ai créé.  

Le tri initial 

J’ai commencé par le facile : tous les vêtements que j’ai trop vu (mais si, le pull se lequel on a flashé en vacances, qui va avec tout et qu’on a sur toutes les photos des 2 dernières années mais qui bouloche un peu de partout si on regarde bien).  

Puis je me suis attaquée aux vêtements abimés, que j’ai mis en deux catégories : 

  • Ceux qu’on ne peut pas réparer (celui avec la tache de gras/d’eau de javel qui ne part jamais mais qu’on garde parce que sous un pull ça ne se voit pas…dites-moi que je ne suis pas la seule à faire ça !) ; facile, j’ai tout jeté. 
  • Ceux qui sont réparables : l’ourlet à faire, le bouton à remettre, etc. Là j’ai décidé d’arrêter de me mentir (au revoir douces illusions de femme parfaite). Si cela faisait plus de 3 mois que je ne l’avais pas réparé, ce vêtement ne me manquait pas, je n’allais clairement jamais le réparer, donc à la benne. Il y a un seul haut que je n’ai pas réussi à jeter auquel il manquait un bouton, je me suis donc arrêtée et je l’ai recousu tout de suite (la peur de ma propre menace a fonctionné, quelle femme d’influence je suis !)

J’ai continué par la catégorie préférée de toutes les femmes : les vêtements qui ne m’allaient plus, dans lesquels je ne me sentais pas bien ou qui ne me mettaient clairement pas en valeur mais dans lesquels je pensais un jour re-rentrer. Parce que oui, comme dirait Doc sur Fun radio (tout même tu sais), “le corps change” après trois enfants.  Pour rester poétique on dira que j’ai toujours à peu près le même matos, mais qu’il n’est plus rangé au même endroit dans l’atelier. Et là c’est dingue ce qu’on peut se mentir pour garder l’illusion qu’on peut encore récupérer un corps que l’on n’a plus. Franchement, si un jour je récupère mes abdos, je n’aurai pas envie de remettre des vielles fringues de toute façon, donc on donne (spoiler alert, le crop-top n’est toujours pas d’actualité).  

J’ai fini par la catégorie la plus dure pour moi : Les vêtements que l’on m’a donnés. Je me suis vraiment demandé pourquoi cette catégorie était si difficile pour moi, et voilà ma conclusion. J’associe totalement le vêtement avec la personne qui me l’offre ou mieux me le donne. Et comme à l’époque de ce tri j’habitais à 12,000 km de mes proches, l’importance de ces vêtements était décuplée car je voulais me sentir proche de ceux que j’aime. Une fois cette prise de conscience faite, j’ai pu trier ces vêtements facilement en utilisant les catégories ci-dessus, sans me sentir coupable. Je n’ai pas besoin de porter ou voir la robe de ma sœur dans mon armoire pour penser à elle.   

Je ne sais plus de combien de vêtements je me suis débarrassée ce jour-là, mais c’était assez impressionnant. Mais j’ai eu envie d’aller encore plus loin, car je voyais bien que je ne portais toujours pas tous mes vêtements. J’ai donc fait comme Hermione dans Harry Potter, j’ai filé à la bibliothèque (true story) j’ai lu des bouquins sur le sujet (oui, il en a !), découvert des choses comme le project 333, et j’ai affiné.  

Passer la seconde 

Ce deuxième tri s’est fait sur la longueur, pas en une fois. Petit à petit, au rythme d’un ou deux vêtements par semaine, je me suis débarrassée des catégories suivantes : 

  • Les vêtements chiants à entretenir – exit les nettoyages à sec, les lavages délicats, ceux qui ont besoin d’être bien repassés pour ressembler à quelque chose (je n’ai d’ailleurs plus de fer à repasser).
  • Les vêtements solitaires – les bas qui ne vont qu’avec une seule paire de chaussures, les hauts qui ne vont qu’avec un seul pantalon, vous voyez le truc. 
  • Les vêtements en binômes – les hauts que l’on doit mettre avec un truc en dessous, les jupes/robes qui demandent à porter une combinaison, etc.  
  • Les doublons – je ne peux mettre qu’un seul jean brut à la fois, pourquoi en garder 3 ou 4 ? Est-ce que j’ai vraiment besoin de 3 chemises à carreaux du même style ? La réponse étant non pour moi, je n’ai gardé qu’un exemplaire de chaque.  

Continuer son effort 

Pour ne pas retomber dans mes travers, la règle est la suivante : Pour chaque nouveau vêtement qui rentre, il y en a un qui sort. Simple, efficace. 

Et régulièrement, je mets le nez dedans pour voir s’il y a des pièces qui n’ont plus rien à faire dans mon dressing (je dis dressing pour me la raconter, c’est une commode en bois achetée sur marketplace). 

Conclusion 

Mais pourquoi je n’ai pas fait ça avant ! Je n’y ai trouvé que des avantages : 

  • J’ai multiplié le nombre de tenues – Mes hauts vont avec les ¾ de mes bas et vice versa, et non, je ne m’habille pas qu’en noir, 
  • J’ai plus de place dans ma chambre car je n’ai plus qu’une seule commode (pour mes vêtements ET ceux de mon mari), 
  • Je mets 30 secondes à m’habiller le matin, 
  • Je ne me sens plus coupable en voyant des vêtements abimés, ou qui ne me vont plus, 
  • Je suis satisfaite de ce que j’ai. 
  • Je sais exactement ce que j’ai comme vêtement donc je n’achète plus de doublons ni de vêtements qui ne vont avec rien.

Et vous, vous avez des trucs pour garder le contrôle sur votre garde-robe ? 


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